mercredi 23 juillet 2008

L'Epée




L'épée est l'arme qui symbolise la chevalerie.

Sa forme lui donne l'aspect d'une croix ce qui, pour des guerriers chrétiens, renforce sa valeur symbolique.

Le chevalier traite son épée comme une personne et lui donne même un nom : Durandal ( Roland ), Excalibur ( roi Arthur ).

L'épée avait été conçue pour, à coup d'"estoc", par la pointe, percer les protections, (et à cet effet, elle était longue d'un bon mètre), et pour à coup de "taille", par le tranchant, fendre le corps de l'adversaire.

Les écuyers passaient des heures à les affûter, à les fourbir pour les protéger de la rouille.
Pourtant elles s'abîmaient et se démodaient rapidement.
Le perfectionnement des manières de combattre et l'orgueil du chevalier soucieux de ne pas paraître équipé d'armes vieillies obligeait à s'en procurer de nouvelles.
On portait les anciennes à la fonte pour récupérer le métal.

Ceci explique qu'il ne subsiste pratiquement plus d'armes du XIIe siècle.

Le Brand est l’épée à deux mains, dont la lame est très longue.
Cette arme, qui était trop longue pour pouvoir être portée au côté, était attachée à l’arçon
et ne servait guère que pour combattre à pied d’estoc et de taille.

La Masse d'Arme


La masse ou massue est certainement l'arme contondante le plus anciennement connue. Elle était à l'origine qu'une tige de bois jeune à laquelle on laissait la souche.

Au temps de la féodalité, elle est considérée comme une arme de vilain, mais elle est bientôt admise par la chevalerie.

Si bonnes que fussent les mailles d'un haubert, et si bien garni que fût le gambison, un coup de cette arme brisait le crâne ou cassait un membre.

On couvrit alors la tête d'un heaume épais, les épaules d'ailettes et les bras de plates.
Ces moyens de préservation ne firent pas abandonner la masse, mais au contraire provoquèrent ses perfectionnements.

mardi 22 juillet 2008

Le Fléau


Arme offensive, composée d’une masse de fer retenue par un bout de chaîne, par une bande de cuir ou de bielle à l’extrémité d’un bâton.
Cette arme terrible avait l’inconvénient de blesser parfois celui qui la maniait par des chocs en retour.

Il était surtout utilisé en Allemagne et en Suisse.

Les Anglais se servaient aussi du fléau à une ou plusieurs boules et d’un bâton terminé par une sphère armée de pointes.

Cette arme offensive ne semble guère avoir été adoptée en France.

Le Fauchard


Originairement, cette arme offensive n'était qu'une faux emmanchée droite à l'extrémité d'une hampe, et dont les paysans appelés à combattre pour leurs seigneurs se servaient en guerre.
Il est question du fauchard dès le début du XIIIe siècle.

La transition entre l'arme d'hast composée d'une lame de faux, et le fauchard arme façonnée pour le combat est difficile à établir.

On donnait aussi à cette arme le nom de vouge ou de vougesse.

La hampe du fauchard était plus ou moins longue selon la fantaisie de chacun.

Au dos de la lame du fauchard ressort, vers 1400,une pointe ou petit crochet.

Cette arme de piéton était en effet à deux fins :
Elle servait à fournir des coups d'estoc et à accrocher les cavaliers, afin de les désarçonner.

Un bras vigoureux enfonçait cette pointe du dos de la lame dans le haubert du chevalier, elle faussait et pénétrait la maille, et il n'y avait plus qu'à tirer violemment à soi pour faire perdre les étriers à l'homme d'armes.

L' Arc


Connu depuis la plus haute antiquité, l’arc fut une arme largement répandue à travers l’Europe jusqu'à l’apparition de l’arme à feu.

Les arcs existèrent en différentes dimensions et se fabriquèrent à l’aide de divers matériaux.
Le plus fameux d’entre tous fut le long bow
- grand arc - des Anglais, qui devait, idéalement avoir une longueur égale à la taille du tireur.

Cet arc était fabriqué en bois d’if importé d’Italie ou d’Espagne.
L’orme blanc, le coudrier, le frêne et le noyer étaient également utilisables.

La flèche était fabriquée avec le plus grand soin.

En France, la ville de Mâcon était réputée dans l’art de fabriquer les flèches.
L’artisan se nommait flégier ou fléchier.

L’importance de l’arc au Moyen Age en Grande-Bretagne est attestée par de nombreux noms de famille tels que Fletcher (faiseur de flèches), Arrowsmith (forgeron confectionneur de pointes), Bownocker et Stringer (par rapport à la corde), Archer et Bowman (archer), Bowyer (fabricant d’arc).

L’efficacité des archers anglais est due au fait que le tir à l’arc était un véritable « sport national ».
Les plus habiles étaient capables de tirer six flèches ajustées en une minute à une distance de 200 yards (environ 183 mètres) au moins.

A Crécy, les 6000 archers du roi Edouard III tiraient donc plus de 30000 flèches en soixante secondes, et décidèrent du sort de la bataille en 90 minutes de combat.

La Lance


Arme essentielle de l’homme d’armes à cheval, la lance était fabriquée de préférence en bois de frêne, de charme, de sapin ou de pommier.

On l’appelait souvent « glaive » au Moyen Age ( du grec klados, branche, bâton ).

Elle était, avec l’épée, l’arme des hommes libres chez les Normands.

La lance ne fut utilisée sous le bras à l’horizontale qu’au cours du XIIè siècle au moment où apparurent les arçons de selle qui emboîtaient bien le cavalier.
Auparavant, on chargeait avec la lance en tenant le bois horizontalement, à cheval, à la hauteur de la hanche.

La pratique de cette arme était longue et exigeait autant d’adresses que de force.
Faisant bloc avec son cheval lancé au galop, penché en avant avec sa lance calée sous l’aisselle, le cavalier défonçait la meilleure broigne.

Lorsque le cavalier ne combattait pas, le poids de la lance reposait sur l’étrier droit.

Vers la fin du XIIIè siècle, on adopta les rondelles, gardes d’acier passées dans la hampe et qui garantissaient les mains.
Ces rondelles paraissaient avoir d’abord été plates ou convexes ; plus tard, elles sont faites en forme de pavillon de trompette.

A la fin du XIVè siècle , la lance atteint une longueur de 5 mètres de bout en bout. Un support fixé au plastron, auquel on donna le nom de faucre ou fautre, situé en avant de la main, derrière la garde, permettait de tenir la lance en position horizontale.

L' Arbalète



L’arbalète, dont le nom vient du latin arcubalista
( arcus, arc, et balista, baliste ), fut employée à la guerre dès le milieu du Xe siècle.

Elle est composée d’un arc fait de nerf, de corne ou de métal, d’un arbrier ou corps de bois destiné à fixer l’arc et à recevoir le projectile, et d’une noix avec sa détente.

C’est une arme très meurtrière qui avait l’énorme avantage de ne pas nécessiter un long entraînement, ni une force physique exceptionnelle.

Elle convenait par excellence à la guerre de siège, car le tireur pouvait guetter longuement sa cible et l’ajuster sans la moindre fatigue. L’archer, lui, devait « tirer » cinquante kilos, effort impossible à soutenir plus de quelques secondes.

L’arbalète fut qualifiée d’artem mortiferam - art mortel - et Deo odibilem - haï de Dieu, par le concile de Latran en 1139 qui en interdit son emploi entre les armées chrétiennes, mais le permet contre les infidèles.

Elle fut reprise par les troupes à pied de Richard-Coeur-de-Lion et celles de Philippe Auguste.

Par contre, le poids de l’arbalète et son faible rythme de tir ( 2 carreaux au maximum par minute ) étaient un handicap en rase campagne.
A Crécy, on a estimé à 40 kilos le poids porté par l’arbalétrier génois au service du roi de France, armes, équipement et pavois ( grand bouclier ) compris. On comprend son inefficacité au cours de cette bataille quand on imagine l’état où avait dû le mettre une marche préliminaire de trente kilomètres.