L’arbalète, dont le nom vient du latin arcubalista
( arcus, arc, et balista, baliste ), fut employée à la guerre dès le milieu du Xe siècle.
Elle est composée d’un arc fait de nerf, de corne ou de métal, d’un arbrier ou corps de bois destiné à fixer l’arc et à recevoir le projectile, et d’une noix avec sa détente.
C’est une arme très meurtrière qui avait l’énorme avantage de ne pas nécessiter un long entraînement, ni une force physique exceptionnelle.
Elle convenait par excellence à la guerre de siège, car le tireur pouvait guetter longuement sa cible et l’ajuster sans la moindre fatigue. L’archer, lui, devait « tirer » cinquante kilos, effort impossible à soutenir plus de quelques secondes.
L’arbalète fut qualifiée d’artem mortiferam - art mortel - et Deo odibilem - haï de Dieu, par le concile de Latran en 1139 qui en interdit son emploi entre les armées chrétiennes, mais le permet contre les infidèles.
Elle fut reprise par les troupes à pied de Richard-Coeur-de-Lion et celles de Philippe Auguste.
Par contre, le poids de l’arbalète et son faible rythme de tir ( 2 carreaux au maximum par minute ) étaient un handicap en rase campagne.
A Crécy, on a estimé à 40 kilos le poids porté par l’arbalétrier génois au service du roi de France, armes, équipement et pavois ( grand bouclier ) compris. On comprend son inefficacité au cours de cette bataille quand on imagine l’état où avait dû le mettre une marche préliminaire de trente kilomètres.
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